L’ancien ministre camerounais Garga Haman Adji relève dans un ouvrage paru depuis 16 ans, la profondeur du problème africain, qui tarde malheureusement et en prendre conscience, au grand bonheur des puissances occidentales dont l’appétit sur les ressources est loin d’être satisfait
« Le Mal africain », c’est le titre d’un ouvrage paru en 2009 aux éditions l’Harmatan, signé de l’ancien ministre camerounais de la Fonction publique et de la réforme administrative Garga Haman Adji, autrement connu comme le père de l’opération antilope, ancêtre de l’opération épervier. D’après lui, lorsque l’on égrène le chapelet des maux qui rongent l’Afrique, ses grains vont s’avérer insuffisants. Pour l’heure, ses caractéristiques identitaires « objectives » tendent à se confondre aux litanies qui lui sont chantées à tout vent : fardeau de la dette, vie en dessous du seuil de la pauvreté, vih/sida, fièvre ébola, choléra, tuberculose, paludisme, sécheresse, famine. ..; mais aussi corruption, élections truquées, rebellions, confiscation de pouvoir, coups d’Etat, dictatures, guerres tribales, … le tout assorti de l’analphabétisme, de l’acculturation, de l’insouciance, de l’inconscience, de l’irresponsabilité,.. .etc. La plupart de ces maux sont indiscutables, erga omnes. Tous contribuent à faire de ce continent un cas social tout à fait spécial. Mais tous ne sont pas imputables qu’aux seuls Africains, il y a partage des responsabilités : la racine du mal puise sa substance nourricière en Afrique même, mais aussi à l’étranger. Les auteurs du mal d’origine exogène, certains Européens de l’époque (et de maintenant), se débrident à l’idée d’enrichissement matériel conduisant à quelque affirmation personnelle.
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