Le pouvoir a changé au Sénégal, sans coup de force des militaires, pour épouser les mêmes formes et idéologies que dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest aujourd’hui membre de l’Aes. Le vent continue de souffler, même à une vitesse variable.
Après le Mali en août 2020, la Guinée Conakry en septembre 2021, le Burkina Faso en novembre 2022 et le Niger en juillet 2023, le Sénégal est désormais dirigé par la jeunesse. Les chemins pour arriver au pouvoir n’ont pas été identiques, mais le résultat est le même. Une prise du pouvoir d’une autre génération, dans l’ensemble poussée par les peuples qui manifestaient résolument un rejet de la classe dirigeante, pour divers motifs. Les 4 premiers pays ont connu un coup de force des militaires pour arriver au changement, ce qui leur a valu des cris de déception des institutions africaines et d’une communauté internationale intéressée, qui réclamaient l’ordre constitutionnelle. Un ordre en réalité hérité de la colonisation, caractérisé notamment par des élections dites démocratiques, mais que les archives révèlent chaque jour n’être que des arrangements bien faits pour placer tel ou tel, politiquement correct. L’Afrique qui comprend de plus en plus ce que sont les élections, détecte dans les textes tous les pièges qui y étaient introduits, et y oppose la voix du peuple, qui est la voix de dieu. Pour le Sénégal, cet ordre constitutionnel a été respecté, mais a été revu et corrigé par un peuple qui a constamment manifesté dans la rue pour réclamer le véritable respect du même ordre, qui subissait des manipulations du pouvoir pour garder le pouvoir.
Vous venez de lire 1/3 de cet article réservé aux abonnés.
Abonnez vous pour lire la suite et écouter l'audio
