La sortie du président français le 6 janvier qualifiant des chefs d’Etat africains d’ingrats, et présentant la France comme le sauveur, a suscité des réactions sans fioriture au Sénégal, au Tchad et Burkina Faso. Macron se tromperait simplement d’époque.
Dans la chronique de vendredi dernier (10 janvier), nous parlions des relations entre l’Afrique et la France, telles que définies au début de l’année 2025 par le président de la république française Emmanuel Macron. Pour ce dernier, la France aurait tellement été généreuse envers l’Afrique, la France se serait tellement sacrifiée pour l’Afrique, qu’elle lui est éternellement redevable, qu’elle a seulement oublié de dire merci, hypocrite qu’elle est. Pour lui, la France a eu raison d’intervenir au Sahel depuis 2013 contre le terrorisme, sans elle aucun chef d’Etat ne serait à la tête d’un pays souverain, la France a proposé aux chefs d’Etat africains de réorganiser sans présence militaire, et comme elle est très polie, elle leur a laissé la primauté de l’annonce, personne ne l’a forcée à démanteler ses bases militaires, etc…Ce propos étaient tenus le 6 janvier à Paris lors d’une cérémonie des vœux devant les ambassadeurs réunis pour la circonstance. Dans une Afrique ou l’éveil des consciences fait son chemin, sur un continent où les héros de l’indépendance véritable exterminés un à un par la puissance coloniale sont en train de se réincarner, la réponse ne s’est pas faite attendre.
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