Le choix des électeurs opéré dans les urnes fait régulièrement l’objet des tripatouillages au profit d’un candidat, généralement celui au pouvoir qui contrôle encore les organes en charge de la gestion des élections. Au final l’électeur se trouve comme un pion sur l’échiquier, sans que sa voix ne compte pour ce qu’i aurait voulu
Une élection, présidentielle ou pas, sert-elle encore à quelque chose au Cameroun. Instituée pour permettre aux citoyens d’exprimer leur choix des dirigeants de la cité à tous les niveaux, les élections sont devenues au fil du temps, sous les tropiques de l’Afrique francophone, plutôt des prétextes pour habiller des mascarades, et surtout donner l’illusion au peuple que ceux qui leurs sont présentés comme élus émanent de leurs choix. L’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun, semble une fois de plus confirmer cet état de chose. Les électeurs se sont exprimés dans les urnes, mais selon le magazine panafricain Jeune Afrique, le pouvoir en place, agissant pour le compte de son candidat, a contacté par l’intermédiaire du gouverneur de la région du Nord, Issa Tchiroma Bakary qui revendique la victoire finale, pour lui proposer le poste de Premier ministre et la nomination des cadres de son parti au gouvernement et dans l’administration, en échange de la reconnaissance de la victoire de Paul Biya. Il a été également mis sur la table pour appâter Issa Tchiroma, des réformes express du code électoral avant les prochaines élections locales. La proposition a été rejetée par Issa Tchiroma, qui n’entend pas tronquer les voix du peuple contre des intérêts à la limite personnels. Cette information, publiée par le magazine panafricain, et reprise par Radio France internationale dans sa revue de presse africaine, n’a pas été démentie par le pouvoir.
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