Alors que les populations des anciennes colonies de la France manquaient de l’eau, de salles de classes, des hôpitaux et du minimum pour vivre, l’argent de leurs pays était transporté dans des mallettes en France pour financer les hommes politiques. Les chefs d’Etats imaginaient tous les moyens pour dissimuler les fonds à transporter, comme au Burkina Faso où Blaise Compaoré n’hésita pas utiliser des tam-tams comme cachette
Dans les révélations de l’avocat Robert Bougi, auteur de l’ouvrage « Il savent que je sais tout », on apprend dans une interview donnée au média en ligne Le crayon, comment Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l’Elysée a remplacé Jacques Foccart après le décès de ce dernier en 1997, dans les manœuvres secrètes et obscures de transport de l’argent africain auprès des hommes politiques français. Robert Bourgi raconte que Jacques Chirac est alors président de la République depuis 1995. En mars 1997 après les obsèques de Jacques Foccart décédé le 3 mars, il lui demande de le retrouver le soir chez Dominique De Villepin. A cette occasion, Jacques Chirac présente De Villepin à Bourgi, et lui dit que c’est De Villepin qui est son nouveau : « Je suis content que vous ayez fait connaissance. D’ailleurs Dominique prendra la place de monsieur Foccart maintenant dans vos relations avec l’Elysée » Dominique De Villepin, qui par le passé, ne connaissant pas le rôle capital de Bourgi auprès du chef de l’Etat, avait confié à un journaliste de Le Monde qu’il avait envie de lui passer les menottes, s’en excusa. Jacques Chirac insista alors : « voilà, tout ce que vous faisiez avant, vous le faites avec Dominique. » En fait, rappelle Bourgi, « tout le personnel politique de la droite à laquelle j’ai appartenu ignorait tout ce que je faisais dans l’ombre pour monsieur Chirac au point de vue financier. A tel enseigne que Jacques Chirac m’avait dit dès 1981 que c’était Jacques Foccart et rien que Jacques Foccart. Le reste, vous ignorez, vous ne leur dites rien. »
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