D’années en années, la puissance coloniale qui a effacé les langues locales de ses pays dominés et imposé la sienne, les réunis au cours des « sommets » pour leur réitérer l’intérêt de continuer d‘utiliser cet outil de domination. Et ils y vont encore et toujours à cœur joie
Du 4 au 5 octobre 2024, se tient en France, dans la ville de Villers-Cotterêts, et à Paris, le 19eme sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif). La Francophonie, c’est d’abord cette communauté de femmes et d’hommes qui partagent le français comme langue commune. Le dernier rapport de l’Observatoire de la langue française, publié en 2018, estime leur nombre à 321 millions de locuteurs, répartis sur les cinq continents. Sa mission se résume officiellement à la promotion de la langue française et la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme, l’appui à l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche, la coopération économique au service du développement durable. Sur les 54 membres de l’organisation, l’Afrique compte 12, essentiellement les anciennes colonies, où cette langue a été imposée de fait, la plupart du temps sans l’avis des concernés. Cela a été fait de manière tellement subtile que les indigènes, comme les Africains étaient appelés, trouvaient en le fait de parler cette langue plutôt un signe d’évolution et de bonne éducation. Dans ces pays africains, les langues locales ont été relégués au mieux au second plan, d’autres effacées car qualifiées de sauvages, laissant place à la langue du colon. En 2024 encore, la langue française reste dominante dans ces pays, et si certains ont fait des efforts pour ne pas en dépendre entièrement, d’autres en sont encore entièrement dépendants.
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